LEUCA PICCOLA – sur l’ancienne route des pèlerins

LEUCA PICCOLA – sur l’ancienne route des pèlerins

C’est précisément pour aider les fidèles qui marchaient pour des jours pour visiter la Sainte Vierge, que « don Annibale Francesco Capece », baron de Barbarano entre 1685 et 1709 fit construire dans la banlieue au sud de la petite ville, sur l’ancienne route que de Lecce menait au Sanctuaire de Santa Maria di Leuca, le complexe avec la petite église de S. Maria di Leuca del Belvedere, connue aussi parmi les populations du lieu comme Leuca Piccola.

Leuca Piccola Barbarano

Cette structure était un complexe polyfonctionnel puisque elle était munie non seulement des milieux religieux et de culte mais aussi des zones destinées, un temps, au repos et à la détente des pèlerins et des animaux, en permettant ainsi aux fidèles de reprendre le pèlerinage le jour suivant. En effet à l’entrée des souterrains une plaque de pierre récite ainsi:

Don Annibale Capece or mi feconda

Se un tempo sviscerar fece il mio seno;

entra qui, dunque,e ti trattenga almeno

l’ombra, il fresco, la mensa, il vino e l’onda.”

 

Une curiosité que les touristes devraient connaître et qui confirme la sagesse de nos aïeux, est donnée par le fait que, selon les âgés du pays, un temps sur la façade du local destiné à l’auberge il avait une plaque de pierre de Lecce avec les 10 P gravées :

parole poco pensate portano pena perciò prima pensare poi parlare.

« Paroles peu pensées cause de la Peine donc d’abord penser puis parler. »

SANTA MARIA DI LEUCA – son histoire entre mythe et légende

SANTA MARIA DI LEUCA – son histoire entre mythe et légende

S.Maria di Leuca se lève sur le promontoire Japigio sur la pointe extrême de l’éperon d’Italie qui termine sur les hauts rochers de « Punta Meliso », précisément là où la mer Ionienne et l’Adriatique s’unissent en permettant au spectateur de jouir d’un spectacle extrêmement rare: assister soit au lever du soleil dans les eaux de l’Adriatique soit au coucher dans celles de la mer Ionienne. Dans ce point les courants continus semblent sillonner et labourer la mer jusqu’à mettre en évidence une diversité de couleur entre les eaux; pour les gens du lieu il s’agit des deux mers qui se rencontrent, mais en réalité ce n’est pas ainsi parce que nous sommes devant la mer Ionienne ayant déjà quitté l’Adriatique.

Santa Maria di LeucaSes origines historiennes sont enveloppées dans de nombreuses légendes qui lui ont attribués pour beaucoup de temps l’image d’un lieu merveilleux et d’imagination. Une légende en effet raconte que la péninsule salentine pende vers l’est parce qu’un dieu de l’ancienne Grèce la voulut toute pour soi-même. En outre une fresque du 600, située sur la voûte de la Sacristie de l’église de S. Giovanni Battista à Parabita, semble raconter comme apparaissaient les côtes salentines: Gallipoli, Castro, S. Isidoro et naturellement Leuca dont on reconnaît immédiatement le promontoire avec le Sanctuaire entouré par quelques habitations. L’image la plus surprenante est la représentation d’une sirène couronnée avec 2 queues qui avec les yeux fermés (probablement morte) flotte sur l’eau. Le moine Capucin Tasselli, auteur de « Antiquité de Leuca 1963 » a écrit: « … Certains disent que cette ville de Leuca fut édifiée par la Sirène Leucasia comme Naples par la compagne Partenope. Mais ces sirènes, et ces fables, ne sont jamais admises par les historiens comme cause d’édification des villes ou des nations »…. Tasselli est d’accord avec les historiens. Licofronte dans le poème « Alessandra » (vv. 716-737) raconte qu’après avoir été battues par Ulysse les trois sirènes, Partenope, Leucasia et Ligea eurent l’amer destin de terminer leur vie dans les eaux profondes de la Mer Tyrrhénienne en changeant leur nature avant de donner origine à trois différentes villes. De Partenope nous savons qu’elle fut enterrée près d’un cours d’eau et la ville de Naples naquit de sa tombe; des autres deux les historiens ont par contre donné des avis différents. Récemment un écrivain d’origine salentine, Carlo Stasi, dans son oeuvre, Leucasia a fourni sa théorie sur les noms de Punta Meliso et Ristola en partant de l’événement de la mort de la sirène Leucasia.

On lui a attribué des époques et des fondateurs différents, en effet pour certains elle aurait été fondée par les Acareni (un peuple grec), pour autres par les Philistins et pour autres encore par les Phéniciens. Récemment quelques recherches effectuées soit sur la côte soit dans l’arrière-pays de Leuca ont attesté l’existence de l’homme primitif remontant à l’époque de neanderthal, dans les grottes du Diavolo,Gigante et du Bambino. En outre quelques recherches effectuées par l’institut d’Archéologie et Histoire ancienne de l’Université de Lecce ont porté à la lumière l’existence d’un village qui remonte à l’âge du bronze et du fer situé dans la zone de l’actuel Sanctuaire.

Malgré ceci, ses origines anciennes sont confirmées par les innombrables citations des écrivains classiques de Tucidide à Galateo qui écrit: « … dans le promontoire Iapigio il y a un temple renommé, sacré et vénérable. Ici il y avait une petite ville nommée Leuca « ; de Strabone (63 av. J-C. -19 apr. J.-C), qui la rappelle comme une petite ville dans laquelle se levait un temple dédié à Minerve, à Virgile qui dans le troisième livre de l’Énéide (v. 533-536) décrivait le promontoire Japigio avec les collines des pointes Meliso et Ristola:

« De la mer d’Orient une crique se courbe en arc, et contre les rochers opposés.

Des rochers, les flots écumeux se brisent. Caché de toute vue s’étale le port intérieur, dont d’un côté et de l’autre un double mur de rochers se penche et à l’intérieur duquel se lève le temple lointain ».

Il y n’a pas de doutes que Virgile parle du « Capo di Leuca », parce qu’en suivant le parcours fait par Énée, qui venait de l’Epire (région située au Nord-ouest de la Grèce) on parvient effectivement dans cette extrême pointe de l’Italie. Ceci est aussi confirmé par le fait, qu’après être parti avec ses soldats de Leuca, une fois franchie Punta Ristola, il rencontra le Golfe de Tarente.

info: www.leuca.info

CASCADE MONUMENTALE ET COLONNE ROMAINE

CASCADE MONUMENTALE ET COLONNE ROMAINE

En laissant derrière nous le Sanctuaire, en descendant vers la petite ville, une autre étape qu’il faut considérer est celle de la cascade entourée par 2 volées d’escaliers de 300 marches chacune, qui descendent du promontoire Japigio jusqu’au port. La structure fut voulue par Mussolini pour fêter la fin des travaux de la construction de l’aqueduc des Pouilles dont le premier projet de 1868 conçu par l’ing. Camillo Rosalba prévoyait la réalisation de quelques galeries sur le versant des Apennins pour diriger les eaux du Sele à Caposele en province d’Avellino. Malgré les problèmes dérivant de l’accomplissement des travaux, d’un point de vue économique et structural, en 1915 l’eau arriva à Bari et l’année suivante à Tarente.

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L’explosion de la première guerre mondiale comporta la suspension des travaux et seulement en 1927 la construction du « Grande Sifone » permit l’arrivée de l’eau à Lecce. Entre 1931 et 1941 la construction des ramifications urbaines et périphériques porta à l’achèvement de l’oeuvre. À la fin de la volée se situe la Colonne Romaine Monolithique faite construire par le Duce pour célébrer l’événement.

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Santa Maria di Leuca Le nom – les origines

Santa Maria di Leuca Le nom – les origines

S. Maria di Leuca au cours du temps a assumé différents noms: Hérodote l’appelait « Promontoire Iapigio » puisqu’elle était située sur le « Capo Iapigio »; Varrone, « Uria », en relation à ses origines; Ovide en tenant compte du fait qu’il s’agissait du premier port qu’on rencontrait en venant de la Grèce lui attribua le nom de « Sibari »; et enfin Horace et Strabone l’appelèrent « Leuca » puisque, selon la géographie homérique, elle se situait à l’Ouest de la Grèce et elle était donc éclairée par le soleil.

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Le nom actuel, Santa Maria di Leuca, a des origines différentes. Leuca dérive du grec Leukòs qui veut dire blanc, toponyme très fréquent en Orient étant donné que l’île de S. Maura sur la mer Ionienne était nommée une fois Leucade. La raison qui peut avoir poussé nos aïeux à recourir à cet adjectif n’est pas certaine. Peut-être il s’agissait de la couleur des habitations ou de l’effet du soleil qui éclairait ces terres à l’aube, surtout pour tous ceux qui venant de l’est avait le soleil derrière leurs épaules, ou encore l’écume de la mer qui créait cette blancheur.

Pour ce qui concerne l’autre partie du nom son origine est chrétienne. La légende en effet veut que précisément dans le même lieu où aujourd’hui se trouve le Sanctuaire un temps se levait un temple dédié à la déesse Minerve, et que ce temple se brisa avec l’apparition de S. Pierre qui, venant de l’est et se dirigeant vers Rome pour prêcher la parole de Dieu, débarqua précisément dans ce point de la péninsule Italique. Une pierre tombale à l’entrée du Sanctuaire datée 43 apr. J.-C. témoigne cet évènement et confirme le passage du paganisme au christianisme et une série de traditions populaires dont une affirme qu’en se dirigeant de Gagliano vers la bifurcation pour Leuca, près d’une ferme il y ait un ancien pilier votif sur lequel on a l’habitude de déposer une pierre en souvenir de la visite effectuée au Sanctuaire.

Selon la tradition S. Pierre se reposa dans ce lieu précis avant de reprendre son chemin. Une autre légende transmise au cours des siècles affirme que près de Giuliano il y ait un puit auprès duquel l’apôtre se serait arrêté pour boire.

Les Grottes de St. Maria di Leuca

LES GROTTES

Le « Capo di Leuca » n’est pas fascinant seulement pour son histoire, pour les légendes ou ses traditions mais surtout pour sa mer et pour ses côtes. Seulement qui ne l’a jamais visité ne sait pas que le « Capo » est peut-être un des seuls lieux au monde capable de mettre tous d’accord. En effet en quelques kilomètres de côte on peut trouver de hautes falaises, parfois difficilement praticables pour les non experts, qui descendent à pic dans la mer Adriatique et à l’ouest de petites plages qui s’alternent à de bas rochers ou encore des vastes étendues de plage sableuse de couleur jaune-or.

ciolo-photo-pouilles_137Tout le littoral est rendu encore plus intéressant, dans toute sa beauté, par la présence de nombreuses grottes karstiques, environ une trentaine, auxquelles l’imagination et la fantaisie de l’homme ont attribué des noms plutôt singuliers. D’une façon générale, pour admirer mieux leur beauté et la variété des couleurs qu’assument les eaux, il est préférable de visiter les grottes situées à l’orient avec la lumière du matin et celles situées à l’ouest pendant l’après-midi parce que l’effet des réfractions lumineuses est beaucoup plus intense et suggestif.

Les grottes à l’ouest. Grotta Porcinara est sûrement la grotte la plus connue de celles existant à Leuca, située sur le versant est de « Punta Ristola » sur la pente d’un talus, à 20 m sur le niveau de la mer et loin 60 m. On y peut accéder par la terre, à travers un sentier qui à partir de la route côtière se détache immédiatement après le pont du « scalo di Castrignano », soit par la mer étant donné que la zone qui se trouve devant la grotte est munie d’amples marches. Entièrement creusée par l’homme, la grotte a deux grandes bouches qui permettent d’accéder à l’intérieur de 3 milieux communicants entre eux. Le premier milieu, situé à l’est, est le plus grand mais c’est aussi celui dans lequel la main de l’homme moderne, insouciant parfois du besoin de connaître et sauvegarder ses propres racines et sa propre histoire, a gravé le plus. En effet la privatisation de cette partie de la grotte a porté à sa séparation des autres deux milieux à travers un mur provisoire, à la fermeture de l’entrée naturelle avec des murages et des grilles en bois et à l’aménagement du plancher avec du béton. Sûrement le spectacle n’est pas des meilleurs surtout pour qui, en accédant à la grotte par la mer, remarque que sa voûte est devenue l’étage de la galerie d’une villa privée. Dans le deuxième milieu, dont les mesures sont 7 m environ pour la partie la plus large et 10 m pour ce qui concerne la profondeur, ce qui frappe c’est la présence de nombreux trous à hauteur d’homme qui servaient une fois à contenir très probablement des images. Le troisième milieu, mais aussi le deuxième, sont les plus riches de témoignages épigraphiques réalisés sur des tableaux rectangulaires obtenus sur les murs intérieurs de la grotte en polissant la roche jusqu’à obtenir une surface uniforme. Les inscriptions en grec et latin reportent des noms de marins (Erotimon, Cordius Aquilinus, etc), de navires (Medaurus, Afrodites, etc) et de divinité (Zeus, Fortuna, etc.). Très importante a aussi été la découverte de quelques inscriptions en messapien sur quelques fragments de céramiques découverts sur l’eschara (structure circulaire semblable à une plateforme destinée aux fonctions religieuses) de la grotte pendant les creusements effectués au cours des années ‘70 par l’institut d’Archéologie de l’université de Lecce. Les recherches archéologiques ont fait lumière sur beaucoup d’incertitudes; de l’examen des monnaies, des inscriptions, des fragments d’os et des vases récupérés dans les alentours de la grotte on a pu affirmer que la grotte était un temps un lieu de culte et de dévotion de beaucoup de divinités païennes parmi lesquelles il y avait le père des hommes et des dieux, Zeus, qui était vénéré avec le nom de Batius. Les pièces montrent en outre que le culte de ces divinités, commencé au cours du VIIème siècle av. J.-C. et terminé dans le IIème sec. apr. J.-C. impliquait non seulement la population autochtone mais aussi les navigateurs et les commerçants qui s’arrêtaient à Leuca, étape d’abordage obligatoire. Leuca avec la grotte Porcinara constituait dans l’antiquité seulement un des innombrables lieux de culte, situé sur la côte adriatique du « Capo », où on adorait les divinités locales nommées par les fidèles avec des noms locaux. Punta Ristola et sa grotte pour beaucoup de siècles était destinée à Sanctuaire messapien, grec et enfin latin et avec punta Meliso, autre grande zone sacrée, elles ont rendu Leuca une importante zone de culte premièrement païenne et puis chrétienne connue dans chaque coin du monde et par des peuples avec des cultures et des religions différentes.

La Grotta del Diavolo est située toujours sur Punta Ristola à environ 150 m de la grotte Porcinara et elle est accessible soit de la mer que de la terre à travers une ouverture haute environ 4 m et large 2m. Elle a été appelée ainsi parce qu’on disait qu’on entendait des grondements sourds que l’imagination populaire attribuait au diable. La grotte se divise en trois parties: l’entrée principale, située à 16 m sur le niveau de la mer, a une ouverture de 6 mètres pour 5 au nord qui s’introduit dans un vestibule légèrement soumis; la partie centrale qui termine après environ 20 m dans un vestibule inférieur qui descend progressivement jusqu’à atteindre le niveau de la mer; le hall qui se rétrécit de plus en plus jusqu’à ouvrir deux voies qui mènent à la mer. Des recherches récentes ont reporté à la lumière une série d’outils et d’armes de silex ou d’os, céramiques, larves de coquillages remontant au Néolithique.

La Grotta del Presepe est ainsi nommée pour sa ressemblance au décor biblique et elle est formée par une série d’arcs bas qui peuvent être franchis seulement lorsque la mer est calme.

La Grotta delle tre Porte est constituée par trois grandes ouvertures qui laissent entrevoir une cavité immense. Sur le mur nord de la pièce intérieure il y a une galerie qui termine après environ 30 m dans une ample chambre avec des stalactites et des stalagmites. Á l’intérieur de celle-ci, appelée la Grotta del Bambino, fut retrouvé une molaire supérieure gauche d’un enfant d’environ 10 ans remontant à l’âge néandertalien. Dans la galerie on a par contre retrouvé des restes de rhinocéros, d’éléphant ancien et de cerf.

La grotta dei giganti est liée à la légende qu’à l’intérieur il y avait les os des géants tués par Hercule le libyen. En réalité son nom dérive de la présence d’os et de dents de pachydermes. Même si on y accède par voie maritime pour la visiter il faut descendre du bateau. Du point de vue paléontologique et archéologique c’est une des grottes les plus intéressantes parce que des études effectuées ont relevé la présence de gisements d’industrie musterienne. D’un petit bord de terre brune – rougeâtre des fragments d’os humains ont été extraits et d’un pot de verre, des tessons byzantins et 5 monnaies de bronze de Constantin VII (913-919) et de Romano I (919-921).

La grotta della stalla a peut-être été appelée ainsi parce qu’un temps elle était utilisée par les pêcheurs pour se réfugier des orages. Les deux grottes qui la composent se prêtent parfaitement à un bain réfrigérant.

La grotta del drago a une bouche de 40 m et elle est profonde 60 m. Sa dénomination dérive de sa ressemblance à la tête d’un dragon qu’on peut remarquer en entrant avec le bateau sur le mur gauche.

Le grotte a levante (Les grottes à l’orient). Grotte Cazzafri. Son nom est d’origine grecque et il signifie « maison de l’écume », peut-être de l’écume que les flots produisent en se brisant sur ses roches. On y peut accéder seulement en bateau pour jouir d’une immense voûte riche de stalactites, et en entrant encore plus à l’intérieur un balcon permet un bref abordage. Ce qui frappe le plus de leur aspect c’est la main de la nature qui semble avoir dessiné les arcs d’entrée, la mer cristalline et les couleurs des roches.

La grotta del Morigio est ainsi appelée parce que selon la tradition, les Maures s’arrêtèrent avant d’attaquer et détruire Leuca. C’est une grotte cachée qui présente une difficulté d’accès soit de la mer soit de la terre. Elle est connue comme grotte des amoureux aussi parce qu’elle est fréquentée souvent par des couples qui en nageant y accèdent à travers la porte marine.

Sur le versant placé à l’orient un autre lieu à visiter est Pont Ciolo, une crique surmontée par un pont moderne dont le nom dérive du terme dialectal « ciola » qui signifie corbeau noir.

LE PHARE DE SANTA MARIA DI LEUCA

LE PHARE DE SANTA MARIA DI LEUCA

À quelques mètres de la spacieuse place du Sanctuaire, l’oeil du touriste ne peut pas éviter la majesté et la grandeur du phare de Ière classe projeté par l’ing. Achille Rossi et fait construire en 1864 à la place d’une tour anti-corsaire voulue par Philippe II sur « punta Meliso ». Il fut mis en fonction pour la première fois le soir du 6 septembre 1866. Le phare qui se dresse jusqu’à 47 m du sol et à 102 m du niveau de la mer offre la possibilité, en parcourant à l’intérieur un escalier en colimaçon de 254 marches, de monter jusqu’à la terrasse circulaire. Il arrive souvent que pendant les jours particulièrement limpides on puisse voir Corfou et les monts Acrocérauniens.

La lanterne, du diamètre de 3 m qui appuie sur une tour octogonale et sur un bâtiment à 2 étages, est munie de 16 lentilles dont 6 libres et 10 sombres, qui projettent des faisceaux de lumière blanche visible jusqu’à 50 km de distance auxquelles s’alternent des faisceaux de lumière rouge qui signalent aux navigateurs les bas-fonds dangereux de la mer d’Ugento. Depuis 1940 le radiophare a aussi fourni un service international en diffusant avec atmosphère claire un signal chaque 4 heures et avec temps brumeux chaque 4 minutes. À l’intérieur de la structure il y a 4 logements dont 3 sont utilisés par les gardiens du phare et un destiné à chambre d’inspection, à salle motrice et salle radiophare. Il y a aussi 3 autres bâtiments destinés à différents services.

Dernièrement, une caractéristique non technique mais délicieusement perceptive, est donnée par la splendide et rare vue qu’on peut apprécier de la terrasse: d’ici la mer, réchauffée par les rayons du soleil, assume mille couleurs et, le regard qui ne rencontre aucune limite et frontière, si non celle d’une nature désarmante, permet au spectateur, même seulement avec l’esprit, de voyager vers l’infini.

Santa Maria di Leuca

Santa Maria di Leuca – Pouilles

« De ce que l’histoire témoigne, à travers ses documents et ses monuments, ses légendes et ses traditions, Santa Maria de Leuca, synonyme de lumière, promontoire riant avec ses caractéristiques fascinantes, a été la terre des païens: dans la mythologie grecque, un dieu voulut se délecter de sa beauté, en plaçant l’extrême pointe à l’est. Dernier grabat de Leucasia, la sirène vaincue par Ulysse, qui lui donna origine.

photo-pouilles_118Terre de conflits, convoitée, des messapiens aux Sarrasins…

D’abord terre de conversion: avec l’apparition de Saint Pierre, le temple dédié à Minerve, aujourd’hui Basilique de la Sainte Vierge Marie, se brisa; et de Foi ensuite: destination des pèlerins de chaque pays…

 

Témoin de civilisation qui a laissé de nombreuses traces, dans le bien et dans le mal; passage obligatoire d’une partie significative de l’histoire du monde, St. Maria di Leuca c’est l’histoire…

Une histoire lointaine mais incroyablement proche, que l’on peut toucher, respirer, admirer, vivre…

une histoire passée mais présente, parce qu’elle se régénère et elle se réécrit jour après jour à travers la contribution unique des innombrables histoires humaines qui s’entrelacent…

la contribution du pèlerin: élément fondamental d’une mosaïque de plus en plus grande, avec ses mille couleurs et nuances changeantes, qui se mélangent à un chef-d’oeuvre naturel, qui t’embrasse de l’aube au couché du soleil, à travers le rythme pressant du Soleil, de la mer, du vent, des parfums intenses et des réalités sensorielles, des perceptions et des réminiscences; pour enfin se calmer dans la sublime et fugitive conscience cénesthésique… harmonie du corps et de l’esprit.

Santa Maria de Leuca…

Terre de conquête ou de passage:

Qu’il s’agisse d’autrefois ou d’aujourd’hui, Leuca sera toujours Leuca: destination mystique des hommes de tout lieu…terre à découvrir »!

 

G. Lecci

IMMERSION DANS LE CAPO DI LEUCA

IMMERSION DANS LE CAPO DI LEUCA

Le nombre élevé des points d’immersions, la richesse des bas-fonds et la limpidité de photo-pouilles_071l’eau font du CAPO DI LEUCA un lieu idéal pour dérouler des activités sous-marines. Ciselée par l’action du vent, la côte est, en effet, une succession de falaises rocheuses qui tombent à pic dans la mer, de grottes et cavités marines de formes et couleurs incomparables auxquelles s’alternent des baies solitaires de sable blanc. Des falaises à pic dans le bleu de la mer, colorées et pleines de vie, des bas-fonds où de gros mérous nagent dans les gorgones rouges, le canon du galion entouré pas les congres, les  troupeaux de hérissons de mer et les sargues, les nuages d’anthias, les branches de corail noir, la rencontre enthousiasmante avec le poisson lune… tout ceci et autre encore en s’immergeant dans un des lieux les plus magnifiques et fascinants de la Méditerranée.